Magali Thomas
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Suzanne Shojaei : Vous, c’est le théâtre. Mais aussi l’opéra ?
Magali Thomas : Oui, je me suis formée au théâtre, à la base. J’ai pas mal travaillé avec la compagnie du Théâtre du Soleil, avec Ariane Mnouchkine. J’ai monté ma propre compagnie à Paris, et le chant est venu après.
Et c’est venu comme ça ?
Je faisais du piano, quand j’étais plus jeune. C’est vrai que j’ai toujours chanté. Ça a été un peu un hasard. Pour une pièce qu’on devait jouer à Avignon, le metteur en scène m’a demandé si je chantais. J’avais 20 ans, je n’avais jamais pris de cours de chant. Je lui ai dit : « Oui, bien sûr ! ». Alors j’ai immédiatement pris des cours.
C’est un énorme atout, d’être comédienne et musicienne. Non ?
Pour moi, c’est difficilement dissociable. En France, on catégorise beaucoup les choses. Mais un acteur doit savoir chanter, selon moi. Un artiste, plus il est complet, plus c’est intéressant. Un acteur qui ne sait pas chanter, il lui manque quelque chose ! Je ne parle pas de chant lyrique, mais au moins avoir conscience de sa voix. Un comédien au théâtre doit travailler sa voix. Donc oui, c’est un atout, surtout pour la mise en scène. Mon parcours me permet de diriger autant les acteurs que les chanteurs. Je sais ce que je leur demande. Certains metteurs en scène demandent des choses impossibles à des chanteurs ! Disons que je sais de quoi je parle.
Vous vous êtes formée au Cours Florent et au conservatoire, à Paris. C’était une évidence de revenir chez vous, à Cannes ?
J’ai vécu onze ans à Paris, j’adore cette ville. Mais j’ai toujours eu envie de revenir faire mon travail à Cannes. Même si étant petite, j’ai souffert du manque d’accès à la culture ici. J’aime le sud, j’ai mes racines ici.
Vous avez récemment mis en scène l’opéra Peter Pan, à Cannes. Quel souvenir en gardez-vous ?
Ça a été une première. La ville de Cannes nous a beaucoup aidés. La majorité du chœur était composée d’enfants issus de zones prioritaires. C’était une chance, pour eux et pour moi, de créer ce spectacle pour le Palais des Festivals ! C’était extraordinaire ! À 40 ans, c’était la première fois que je faisais ça. Et pour eux, ça a peut-être changé des vies, des destins.
Vous préférez être sur scène, ou mettre en scène ?
J’aime les deux. Mais mettre en scène, c’est ma vraie vocation. Aucun doute.
Vous vous exprimez aussi bien en français qu’en italien. Votre travail est-il transfrontalier ?
De plus en plus, oui. En octobre dernier, on a créé un spectacle en Italie sur l’Afrique, avec des poèmes sur le thème de la négritude. On le fait avec de jeunes réfugiés, qui ont vécu des situations très difficiles. Pour moi, la culture doit être accessible à tous et pas seulement en tant que spectateur. Pour Peter Pan ou pour ce projet sur l’Afrique, l’important est de transmettre. J’adore transmettre, et on m’a beaucoup transmis. L’art a un rôle éducatif qui n’est pas l’école.
Avez-vous eu des expériences dans le cinéma ?
J’ai fait quelques apparitions dans des films à Paris, mais ça ne s’est pas reproduit. Je n’ai rien fait
pour ! J’ai mis toute mon énergie au service du théâtre, de l’opéra et du spectacle vivant. J’aime
travailler comme un artisan.
De quel projet rêvez-vous ?
Déjà, Peter Pan était un rêve. Ça a été très difficile à monter, il y avait des décors en 3D, des animations, on a développé une application à télécharger. Et ça n’était que la version courte ! On va essayer de faire une version longue, on a déjà deux demandes en Italie, une demande en Russie. Il faut voir, mais ce serait déjà un rêve que de continuer l’aventure Peter Pan. Ensuite, je travaille sur un projet d’adaptation de La Vie devant soi, de Romain Gary. L’idée serait d’en faire un spectacle musical, entre le music-hall et l’opéra, avec beaucoup d’enfants sur scène.
Votre carrière fonctionne parfaitement. Quel est l’intérêt, pour vous, de faire partie des Acteurs de Cannes ?
Effectivement, j’avais hésité. Je ne voyais pas bien ce que je pouvais y faire. Je ne fais pas de cinéma, pas de télévision, ça ne m’intéresse pas trop, pour dire la vérité. Mais pas besoin de faire les choses par intérêt ! C’est symbolique. Par contre, il manque un projet commun aux Acteurs de Cannes.
Donc un jour, vous mettrez peut-être en scène quelque chose pour Les Acteurs de Cannes ?
Oui, j’aimerais bien ! Chacun a des activités et des univers différents au sein du collectif, mais ça n’est pas impossible. Ce serait beau !
Votre couleur préférée ?
Oula... (silence) On va dire le bleu.
Pourquoi ?
Je ne sais pas ! Ce n’est pas ma couleur préférée à la base, mais c’est ce qui est sorti.
En fait, vous n’avez pas de couleur préférée !
Non ! Je n’aime pas le gris, voilà. J’aime les couleurs vives.
De quel projet rêvez-vous ?
Déjà, Peter Pan était un rêve. Ça a été très difficile à monter, il y avait des décors en 3D, des animations, on a développé une application à télécharger. Et ça n’était que la version courte ! On va essayer de faire une version longue, on a déjà deux demandes en Italie, une demande en Russie. Il faut voir, mais ce serait déjà un rêve que de continuer l’aventure Peter Pan. Ensuite, je travaille sur un projet d’adaptation de La Vie devant soi, de Romain Gary. L’idée serait d’en faire un spectacle musical, entre le music-hall et l’opéra, avec beaucoup d’enfants sur scène.
Votre carrière fonctionne parfaitement. Quel est l’intérêt, pour vous, de faire partie des Acteurs de Cannes ?
Effectivement, j’avais hésité. Je ne voyais pas bien ce que je pouvais y faire. Je ne fais pas de cinéma, pas de télévision, ça ne m’intéresse pas trop, pour dire la vérité. Mais pas besoin de faire les choses par intérêt ! C’est symbolique. Par contre, il manque un projet commun aux Acteurs de Cannes.
Donc un jour, vous mettrez peut-être en scène quelque chose pour Les Acteurs de Cannes ?
Oui, j’aimerais bien ! Chacun a des activités et des univers différents au sein du collectif, mais ça n’est pas impossible. Ce serait beau !
Votre couleur préférée ?
Oula... (silence) On va dire le bleu.
Pourquoi ?
Je ne sais pas ! Ce n’est pas ma couleur préférée à la base, mais c’est ce qui est sorti.
En fait, vous n’avez pas de couleur préférée !
Non ! Je n’aime pas le gris, voilà. J’aime les couleurs vives.
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